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Quand l'achat d'un matelas vire en arrêt de travail à long terme

Au début du mois de mai, je prends une décision somme toute banale : après plus de 10 ans avec le même matelas, et avec de plus en plus de douleurs au bas du dos, je me dis que l'achat d'un nouvel outil de sommeil serait pertinent. Je passe ma commande et reçoit une confirmation de livraison pour le 18 mai. Ça tombe bien: je n'ai pas de rencontre prévue au travail, je peux me permettre une journée de congé, une dernière avant le sprint final de l'année scolaire.


Le 13 mai au matin, alors que je suis en train de manifester pour mes conditions de travail, je reçois un courriel me disant que mon matelas est en route, qu'il arrivera chez moi vers 12h. Hein, surprise, on n'est pas le 18?! Bon, j'ai de la « chance » d'être en grève, je pourrai être à la maison. Je « poke » le bro Guillaume pour m'aider à monter l'outil au 2e étage dans l'espoir d'ensuite atteindre le 7e ciel du sommeil. Alleluia!


Je décide néanmoins de garder ma journée de congé du 18 mai telle que prévue parce que, eh, j'ai l'doua! Je me planifie un après-midi / début de soirée en campagne, chez un ancien collègue. Ça va me faire du bien, que je me dis. Tsé, un petit roadtrip, de l'air pur, de la nature, un ami... Tsé, ce qu'on a si peu pu faire depuis mars 2020...


Je ne me doutais pas que le concept de confinement serré allait se poursuivre pour moi, alors que tout le Québec déconfine...


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(Crédit photo: Sébastien Amyot)


C'est beau, non?


Mon auto a eu l'occasion d'y passer un mois supplémentaire sans moi... quelle chance!


Oui, mon auto a fait ça, parce que j'ai fini la soirée à l'hôpital de Joliette.


Vers 19h, je flatte un des chiens de mes amis pendant qu'ils reçoivent un tas de terre pour leur terrain et que le souper finit de cuire. Je ne mangerai que 26 heures plus tard, de retour chez moi, en grande douleur, avec mon père et du McDo.


Je flatte Balou tranquillement. Il est un peu excité. C'est sûr, il y a de la visite dans la cour. Il regarde l'intrus par la fenêtre de la porte. Je le flatte pour occuper mes mains alors que je regarde moi aussi l'intrus et la terre qui se déverse sur le sol. Soudainement, Balou recule sa tête vers moi. Par réflexe, je recule mon bras brusquement. C'est alors que j'entends un « crounch » suivi d'une douleur aiguë immédiate.


Tout de suite, j'essaie de m'asseoir et d'immobiliser mon bras, mais rien à faire, la douleur est toujours aussi vive.


On réussit à m'étendre au sol et à me rendre relativement confortable pour que je retrouve mon calme et qu'on essaie de comprendre ce qui se passe. Je pense tout de suite à une épaule qui a débarqué... Ça ne semble pas être le cas. On pense ensuite à un nerf bloqué. Ça devrait donc se replacer bientôt...


Plus d'une heure après, il faut se rendre à l'évidence... Ça ne se replace pas. J'appelle le 811 et on me dit d'aller à l'hôpital. Ayant tellement mal, je me sens plus en sécurité de m'y rendre en ambulance avec des spécialistes.


J'arrive à l'hôpital de Joliette à 23h30, passe le triage et va dans la salle d'attente. J'essaie de me contenir, mais je hurle de douleur aux 5 minutes, au point où un agent de sécurité vient me voir et me ramène au triage...


On me place dans une salle en me disant qu'un médecin viendra me voir. Je prends mon mal en patience, j'ai jamais eu mal de même de toute ma vie...


Je vois finalement la médecin, elle me donne de la morphine pour calmer la douleur et je vais faire des scans pour en savoir plus.


La médecin me dit que je peux voir quelqu'un en orthopédie à 8h. Donc, je peux rentrer chez moi et revenir à 8h.


Euuuuhhhhh... Il est 3h, je ne suis pas proche de chez moi du tout (Ahuntsic, c'est pas à la porte!) et même si mes amis le voulaient, ils sont à 30 minutes de route. Je le sais, je me souviens très bien du voyage en ambulance et de toutes ses bosses, même si l'ambulancier jure avoir été le plus doux qu'il le pouvait!


Faire un aller-retour dans la souffrance pour dormir, quoi, 2 heures? Non, il doit bien y avoir une solution pour que je reste quelque part ici, madame la médecin...


C'est ainsi que j'ai fait une sieste à l'hôpital de Joliette, ne me doutant pas que j'étais au tout début encore de la plus grande aventure de mon existence.


Suite et fin du séjour à Joliette, diagnostics et ma nouvelle vie, dans un autre texte très bientôt... (Oui, je fais de la drama-thérapie ici!)



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